Home>HISTOIRE>Shoah>Lettres de Mir - D'un monde de Tora effacé par la Shoah
Agrandir l'image
Lettres de Mir - D'un monde de Tora effacé par la Shoah
New product
15,00 € TTC
TTC
Aujourd'hui, soixante ans après la Shoah, le public témoigne un intérêt particulier pour ses victimes mais aussi pour ses rescapés. La correspondance contenue dans le présent ouvrage est en quelque sorte aussi une rescapée : elle a survécu à la guerre et aux persécutions des juifs.
Aujourd'hui, soixante ans après la Shoah, le public témoigne un intérêt particulier pour ses victimes mais aussi pour ses rescapés. La correspondance contenue dans le présent ouvrage est en quelque sorte aussi une rescapée : elle a survécu à la guerre et aux persécutions des juifs. Datant de l'année 1938, elle se fait l'écho de la vie d'un shtetl polonais et, plus particulièrement, au sein de la plus grande yechiva européenne de l'époque, avec le retentissement plus ou moins direct des méfaits du nazisme et de l'antisémitisme polonais. Quoi de plus naturel pour Ernest Gugenheim, jeune juif alsacien issu d'une longue lignée rabbinique, que d'aller chercher son diplôme à Paris, au Séminaire Israélite de France, alors dirigé par le Grand-Rabbin Maurice Liber ! Mais ce qui sort de l'ordinaire, c'est sa décision d'approfondir ses connaissances talmudiques dans une yechiva d'Europe Centrale. En un temps où l'on voyageait peu, où les études juives dignes de ce nom étaient réservées à un petit nombre, peu de jeunes en France ont partagé cette expérience et la plupart des adultes ignoraient ce qu'était une véritable yechiva. C'est ce qu'Ernest Gugenheim va révéler à ses correspondants, de janvier à septembre 1938, découvrant avec admiration ces centaines d'étudiants venus de divers pays pour se livrer tout entiers à la découverte et à l'approfondissement du Talmud. Tout en conservant un esprit critique concernant les conditions primitives de la vie matérielle et certains aspects de la mentalité qui règne à Mir, il se laisse séduire au point de souhaiter y rester une deuxième année. Mais faute du financement nécessaire, il y renonce et compense sa déception par un périple touristique durant ses vacances d'été, à la découverte du pays et de ses " Rabbis ", dont il fait à sa famille une description objective - témoignage historique d'un judaïsme et de ses "monuments" aujourd'hui entièrement disparus. Rappelé prématurément en France à cause de la crise qui a précédé les accords de Munich, Ernest Gugenheim restera sept ans sous l'uniforme, puis rejoindra le Séminaire Israélite de France pour y enseigner le Talmud et le droit rabbinique, en s'efforçant de transmettre à ses disciples (parmi lesquels ses enfants) la passion de l'Etude qu'il a puisée à la Source !